Comme on l’a déjà écrit dans des billets précédents, toutes les études ne sont pas égales. Et il existe une telle chose qu’un consensus scientifique, même quand on peut trouver des scientifiques qui prétendent le contraire. Par conséquent, comment peut-on mesurer la « valeur » d’un scientifique, si on n’a pas soi-même étudié en science?
Comme le dit la vieille blague, « un humain n’est pas une souris de 70 kilos ». C’est la première raison pour laquelle une étude sur un médicament arrivant à des résultats « encourageants » sur des souris n’y arrivera pas nécessairement sur un humain.
À la fin mai 2025, le microbiologiste français Didier Raoult atteignait le seuil peu honorable de la 40e étude rétractée. « Rétractation » est le terme par lequel on désigne le fait de retirer une étude des archives de la revue qui l’avait initialement publiée. Quelles sont les raisons invoquées?
Un des atouts dont profite la désinformation : un trop grand nombre de gens ont une trop grande confiance en leur capacité —ou celle de Google— à vérifier l’information. Cela se reflète dans leur incapacité de faire confiance à ceux qui vérifient vraiment l’information.
Deux arguments s’entrecroisent lorsqu’on veut nous convaincre qu’un produit « naturel » permettra de guérir quelque chose. Le premier : la science refuse d’étudier l’efficacité de ces produits; le deuxième : c’est naturel, donc ça ne peut pas faire de mal! Les deux arguments sont faux.
« Selon une étude, le café augmente le risque de cancer. » « Selon une étude, le café diminue le risque de cancer. »
On voit ça continuellement : un article dans un média ou une déclaration d’un influenceur qui vante une étude…parce que c’est une étude. Avec pour résultat que bien des citoyens ont développé cette impression que « les études se contredisent tout le temps ».
Or, c’est faux. Il se trouve simplement que toutes les études n’ont pas la même valeur.
Distinguer le vrai du faux lorsqu'il est question d'information scientifique peut sembler une tâche insurmontable quand on n’a pas soi-même étudié en science. Pourtant, il existe une première étape qui est à la portée de tous : être attentif à ses préjugés et à ses idées préconçues. Ce n’est pas parce qu’une nouvelle, en santé ou en alimentation par exemple, nous dit ce qu’on veut entendre qu’elle est… scientifiquement valide!
Mercredi 22 mars 1989. L’Université de l’Utah envoie un communiqué de presse : deux chimistes de chez elle ont découvert « une source d’énergie illimitée et non polluante » : ils ont réussi une « fusion à froid » dans leur laboratoire.
On parle souvent de consensus scientifiques mais est-ce que ça veut dire que tout le monde est d'accord?
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